Article de L’Anjou Agricole – Août 2016 

“Chez Gaborit, on choisit avec soin fournisseurs et distributeurs », explique Bernard Gaborit, le fondateur de la laiterie à Maulévrier. À la transformation historique du lait des jersiaises élevées sur la ferme attenante s’est ajoutée il y a 15 ans la fabrication de produits au lait de chèvre et depuis 2011, celle de produits au lait de brebis. Dès sa création en 1979, la maison familiale a fait le choix de la qualité et travaille sans exception un lait issu de l’agricultArticle de L’Anjou Agricole – Août 2016

“Chez Gaborit, on choisit avec soin fournisseurs et distributeurs », explique Bernard Gaborit, le fondateur de la laiterie à Maulévrier. À la transformation historique du lait des jersiaises élevées sur la ferme attenante s’est ajoutée il y a 15 ans la fabrication de produits au lait de chèvre et depuis 2011, celle de produits au lait de brebis. Dès sa création en 1979, la maison familiale a fait le choix de la qualité et travaille sans exception un lait issu de l’agriculture biologique. « On tient à ce que tous les acteurs de la filière partagent nos valeurs ». C’est par cette clause que la maison arrive à conserver, de la terre agricole – premier socle de la production – à l’assiette du consommateur, la qualité qui leur garantit des produits d’excellence.

Partenariat de confiance

Travailler avec la laiterie Gaborit, c’est appartenir à une grande famille. « On connaît nos éleveurs caprins », assure Hélène Gaborit, qui s’appuie sur l’existence d’un réel partenariat entre la laiterie et le producteur. Pour l’entreprise, il s’agit d’accompagner à l’installation, à la conversion, de fournir un conseil. Surtout, de « collecter la totalité des quotas laitiers ». Pour conserver la qualité, l’entreprise s’attache à transformer avec une méthode artisanale. Pour l’éleveur, il est question de respecter un cahier des charges strict – notamment, pas d’animaux nourris à l’ensilage. Plus que ces engagements respectifs, les partenaires avancent ensemble : « chaque année on organise des formations à thème, qui conduisent à des échanges de bonnes pratiques entre les uns et les autres », complète Hélène Gaborit. Maintenir l’engagement des éleveurs à produire de la qualité passe par de la convivialité. « À travers elle passe le sens de nos activités », conclut-elle. Bernard Gaborit parle d’une agriculture biologique productive : « de la qualité, mais de la quantité aussi ».

Marché porteur

Le marché du lait de chèvre est porteur mais encore trop serré. « Toutes les laiteries demandent à ce que plus de lait de chèvre soit produit, en bio comme en conventionnel, soutient-il. En France, on est fait pour faire de la qualité. Alors pourquoi ne pas y aller ? » Le contexte pédoclimatique de la région est pourtant propice à l’élevage de chèvre mais la laiterie peine à trouver de bons profils. Au total, 8 éleveurs dans un rayon de 100 km (Maine-et-Loire, Vendée et Deux-Sèvres) alimentent l’atelier de transformation. Depuis son implantation, la maison Gaborit a largement contribué à dynamiser la filière biologique : Maulévrier est un symbole fort de la bio aujourd’hui, cette dernière occupant 30 % des surfaces agricoles de la commune.

CÉCILE MARCUS – L’Anjou Agricole

Bernard Gaborit - Filière chèvre bio